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Insuffisants rénaux. Vive la dialyse active !

L’association des insuffisants rénaux du Léon défend la prévention et le dépistage précoce, mais elle milite aussi pour une pratique plus inattendue : pédaler sur son lit pendant une dialyse !

« On sait que l’activité physique est bonne pour la santé. C’est d’ailleurs pour cela que nous organisons les randonnées de l’association des insuffisants rénaux (AIR) du Léon et de l’Association sportive de Tourbian, le dimanche 28 avril. Il sera possible de marcher sur quatre circuits, de 4 à 15 km, ou d’emprunter l’un des parcours en VTT ou en cyclos. Nous avons prévu des itinéraires plats très adaptés aux personnes moins en forme pour les marches de 4 et 7 kilomètres », explique Yves Kerrec, président de l’AIR du Léon. Les fonds collectés lors des randonnées sont reversés à la recherche ou pour financer les loisirs d’enfants dialysés.

 

Les délais de greffe s’allongent

L’insuffisance rénale est une maladie silencieuse, invisible aussi : le handicap d’une personne dialysée n’apparaît pas d’emblée, même si elle doit passer quatre heures trois fois par semaine branchée à une machine. « On invite toute la population à se faire dépister au moins une fois par an, un test à l’aide d’une bandelette urinaire permet de s’assurer que les reins fonctionnent bien. Les personnes souffrant d’hypertension artérielle, de diabète ou de surpoids sont particulièrement concernées, ainsi que celles qui ont connaissance d’antécédents dans leurs familles ».

 

Un dépistage précoce permet d’éviter ou de retarder la dialyse, parfois même d’aller plus vite vers la greffe de rein, même si les délais d’attente se sont allongés ces dernières années. Entre l’inscription sur la liste d’attente et la greffe il s’écoulait environ huit mois il y a 20 ans, désormais on arrive plutôt à deux ans. Un argument pour développer la greffe à partir d’un rein donné par un membre de la famille qui tend à se développer.

 

Testé et approuvé à 84 ans

« Notre troisième objectif désormais est aussi de faire accepter aux insuffisants rénaux tout l’intérêt de l’activité physique. Nous avons participé au déploiement de pédaliers dans ces centres de dialyse ». Durant la dialyse qui souvent se déroule la nuit pour préserver la vie professionnelle et sociale des patients, il est possible d’installer un pédalier sur le lit médicalisé. Un dispositif qui a été testé, il y a peu, par Pascal Campion, ancien coureur cycliste, un frein permet de varier la force du pédalage, et pour les plus fatigués un moteur permet d’entraîner le mouvement. « Un dialysé de 84 ans a commencé à l’utiliser et depuis il a aussi noté chaque jour le nombre de pas qu’il faisait. Et ce n’est pas un cas isolé, sur les 19 patients qui ont essayé le pédalier au moins dix minutes durant la dialyse, 24 % ont annoncé se sentir mieux, 16 % ont vu leur force musculaire augmenter et 13 % ont noté une meilleure mobilité articulaire. Plusieurs ont aussi repris une activité physique voire sportive qu’ils avaient abandonné », ajoute Yves Kerrec.

 

Randonnées de l’AIR du Léon et de l’AS Tourbian, dimanche 28 avril, à partir de 8h00, au départ de la maison de quartier de Coataudon, à Guipavas. www.airduleon.fr

 Le Télégramme - Brest - 22 avril 2019

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