Jeudi 21 mars 2019, au matin, plusieurs Établissements et service d’aide par le travail (Esat) se sont retrouvés à Brec’h pour la projection d’un film.
L’objectif de ce rendez-vous ? Sensibiliser les pouvoirs publics aux difficultés d’accès à la retraite des travailleurs handicapés. Explications avec Valérie Joron, responsable de l’Établissement et service d’aide par le travail (Esat) Les Ateliers Alréens.
Pourquoi avez-vous choisi d’aborder le thème de la retraite dans le film réalisé avec les travailleurs handicapés ?
Ce film à deux objectifs. Le premier est d’accompagner les travailleurs handicapés vers la retraite. Nous utiliserons ce petit film comme un outil. Mais il a aussi vocation à sensibiliser les pouvoirs publics sur les difficultés rencontrées par les travailleurs handicapés, lorsqu’ils ont l’âge de partir en retraite.
Quels sont les principaux problèmes rencontrés par les travailleurs handicapés à l’heure de la retraite ?
Toute leur vie, les travailleurs d’Esat sont accompagnés. Ils disposent d’un transport pour venir bosser, mangent ensemble le midi. Leur vie est relativement réglée mais quand l’heure de la retraite sonne, ils ont parfois peur de perdre cette vie très structurée. Alors qu’ils sont souvent très fatigués. Il faut, en plus, faire de nombreuses démarches administratives : chercher un nouveau logement, calculer de sa pension de retraite. Rien n’est simple.
D’autres difficultés naissent-elles une fois le départ en retraite acté ?
Oui, mais elles ne sont plus du même ordre. Cette fois, ce sont plus des questions de mobilité ou de santé. Une fois que les travailleurs handicapés sont arrivés à la retraite, leur suivi médical n’est forcément plus le même. Et même s’ils ont un médecin traitant, rien ne nous garantit qu’ils y aillent régulièrement. Côté animation, beaucoup d’associations mettent des activités en place pour que ces personnes ne s’isolent pas chez elles. Mais pour faire tout ça, elles doivent pouvoir se déplacer.