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Grand débat national La parole au handicap

Dans le cadre du Grand débat national proposé par le gouvernement, le Conseil APF (Association des paralysés de France) du département du Morbihan a organisé sa propre consultation à Vannes, ce mercredi, sur la thématique du handicap. L’ensemble des doléances et propositions faites sera inscrit sur le site internet du Grand débat et en mairie.

« Le but c’est de parler du handicap, de faire entendre votre voix. Car malgré les promesses du début du quinquennat d’Emmanuel Macron, il demeure beaucoup d’inquiétudes. Alors n’hésitez pas à proposer vos solutions », lance en préambule Cécile Cottebrune Desbats, directrice territoriale des actions associatives pour l’APF (Association des paralysés de France) France handicap. Alors oui, ce mercredi, seulement 20 personnes étaient réunies autour d’un café, dans les locaux vannetais de l’association contre 430 quelques jours plus tôt, au Palais des arts, pour débattre dans le cadre du Grand débat national. Qu’importe. La parole est accessible et libre à tous et toutes sur une thématique trop souvent oubliée et c’est bien là l’essentiel. Autour de la table, des bénévoles, des membres de Chrétiens et handicap 56, de l’UNAFAM (Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques ndlr.) mais aussi des parents désemparés, face à l’immobilisme étatique et la méconnaissance affichée des problématiques par les décideurs.

 

Emploi ; accessibilité, ressources…

 

« Je suis papa d’une jeune fille qui a un handicap mental. Elle reçoit l’allocation pour adultes handicapés, mais ce que je propose, c’est la possibilité d’un cumul de celle-ci, avec un emploi salarié modeste ou précaire, jusqu’à un certain plafond équivalent à un Smic ». À ses côtés, Katell désespère : « J’ai 23 ans, une formation de secrétaire médicale, l’envie de bosser et personne ne m’ouvre la porte. Jamais on ne me rappelle. Alors que faire ? À quand le respect des 6 % de travailleurs handicapés dans les entreprises ? ».

 

Les débats s’enflamment dans la bonne humeur et les interrogations se multiplient. Des interrogations qui vont de « l’injustice » concernant la valeur de l’indemnité reçue, selon que l’on possède ou non, une maigre expérience salariée, au manque de structures d’accueil dans le département. « Dites ce que vous pensez librement, n’hésitez pas, on est là pour ça », encourage Marie-Hélène, bénévole et animatrice du débat. « Je prends note de tout et je fais suivre sur le site internet national », poursuit la responsable départementale. Les doléances sont transmises, seront-elles entendues ? Réponse attendue avant la fin du quinquennat en 2022…

 

Le Télégramme - Vannes - 13 février 2019 - SYLVAIN CLÉMENT

 

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