Comme prévu, l'augmente pas au 1er avril 2019 puisqu'elle bénéficie de deux revalorisations exceptionnelles. Les autres allocations sont réévaluées de 0,3 %, bien en deçà de l'inflation...
Non ce n'est pas une blague du 1er avril, l'AAH n'augmente pas comme chaque année à cette date. Le gouvernement l'avait annoncé dans la mesure où l'allocation adulte handicapé a bénéficié de deux revalorisations exceptionnelles, en deux temps, au 1er novembre 2018 (plus 41 euros) et au 1er novembre 2019 (plus 40 euros).
Actuellement d'un montant de 860 euros, elle atteindra alors 900 euros, comme promis par Emmanuel Macron lors de sa campagne.
Montant de l'AAH, concrètement…
L'AAH à taux plein de 2016 à 2020.
- Au 1er avril 2016 : 808,46 euros
- Au 1er avril 2017 : 810,89 euros
- Au 1er avril 2018 : 819 euros
- Au 1er novembre 2018 : 860 euros
- Au 1er avril 2019 : 860 euros
- Au 1er novembre 2019 : 900 euros
- Au 1er avril 2020 : 903 euros
Les autres allocations
A l'inverse, comme les pensions de retraite de base, les prestations familiales, d'invalidité et les rentes d'accident du travail seront revalorisées de 0,3%, bien en deçà de l'inflation constatée l'an dernier (1,8%). Cette mesure, décidée par le gouvernement et votée par le Parlement, vise à économiser 400 millions d'euros cette année. Elle s'applique à l'ensemble des prestations familiales : allocations familiales, complément familial des familles nombreuses, allocation de soutien familial des parents isolés, prestation d'accueil du jeune enfant (Paje), allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH), allocation de rentrée scolaire. Quant au montant forfaitaire du revenu de solidarité active (RSA), il s'établira à 559,74 euros, au lieu de 550,93 euros actuellement. Seule l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI) échappe à la diète dans le champ du handicap, avec une hausse de 1,5%. Elle est accordée, sous conditions de ressources, aux pensionnés d'invalidité ayant de faibles ressources (moins de 8 670,46 par an pour une personne seule).
Enfin, le plafond de ressources pour l'attribution de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) passera de 8 810 euros par an à 8 951 euros pour une personne seule. En outre, le renouvellement de la CMU-C deviendra automatique pour les allocataires du RSA, dans un souci de simplification et d'amélioration de l'accès aux soins. Environ 670 000 foyers (bénéficiaires et ayants-droit) sont concernés par cette mesure, selon l'Assurance maladie.
Les changements en santé
- Cancer.Certaines perruques à destination des femmes atteintes d'un cancer seront mieux voire intégralement remboursées à compter du 2 avril. Avant cette date, les patientes pouvaient bénéficier d'un forfait de 125 euros. Désormais, les prothèses capillaires dites de classe 1 (fibres synthétiques) verront leur prix plafonné à 350 euros et seront remboursées du même montant. Les prothèses de classe 2 (au moins 30% de cheveux naturels) seront elles plafonnées à 700 euros, et remboursées à hauteur de 250 euros. Au-dessus de 700 euros, aucun remboursement n'est prévu.
- Dentistes.Les prix de certaines prothèses dentaires seront plafonnés. La facture du dentiste ne pourra ainsi plus dépasser 480 euros pour une couronne en zircone sur une dent "visible" (incisive, canine ou prémolaire). Un bridge céramo-métallique sur une incisive coûtera au maximum 1 465 euros. D'autres limitations de prix complèteront cette liste début 2020, puis début 2021, dans le cadre de la réforme "100 % santé", qui prévoit aussi un remboursement intégral de certaines prothèses par l'Assurance maladie et les complémentaires santé, à partir de l'an prochain. En contrepartie, les tarifs de certains actes de soins vont augmenter. Cette année, ce sera notamment le cas des extractions de dents de lait et des restaurations de dents "visibles".
Et plus généralement…
- Formation.Les nouveaux acteurs de la formation professionnelle entrent en piste : les "opérateurs de compétences" (Opco), gérés par les partenaires sociaux, auront pour missions de financer l'apprentissage, d'aider les branches à construire les certifications professionnelles et d'accompagner les PME pour définir leurs besoins en formation.
- Gaz.Les tarifs réglementés de vente du gaz fourni par Engie baisseront de 2,2 % pour les ménages qui se chauffent au gaz, de 0,7 % pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson seule et de 1,3 % pour ceux qui l'utilisent pour la cuisson et l'eau chaude, selon la commission de régulation de l'énergie (CRE).
1 avril 2019 - Par Handicap.fr - Emmanuelle Dal'Secco