Sur LCI, Sophie Cluzel a redit son opposition à la suppression de la prise en compte des revenus du conjoint pour le calcul de l’AAH mais aussi à l’allègement des conditions ouvrant droit à la retraite anticipée pour cause de handicap et s’en est expliquée.
Remballez vos revendications. Vendredi 8 février, Sophie Cluzel a ainsi opposé une fin de non recevoir aux principales demandes des citoyens handicapés et de leurs proches sur le site du grand débat.
La matinale de LCI avait en effet invité la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées. L’éditorialiste politique, Christophe Jakubyszyn l’a interrogée sur les doléances des Français sur la politique du handicap.
En l’occurrence, les demandes revenant le plus souvent sur granddebat.fr, selon Faire-face.fr qui en avait dressé la liste dans un article paru la veille.
AAH : supprimer la prise en compte des revenus du conjoint
Le problème : Le montant de l’AAH diminue en fonction des ressources du conjoint.
La réponse de Sophie Cluzel : « L’allocation c’est un minimum social. C’est une ressource pour pallier une limitation d’activité. Ce n’est pas une compensation du handicap ». Une réponse dans la lignée de celle déjà donnée à Faire-face.fr : « La solidarité nationale complète la solidarité familiale, elle ne doit pas s’y substituer ».
Retraite : faciliter le départ des travailleurs handicapés
Le problème : Liquider sa retraite avant l’âge légal de 62 ans en raison de son handicap, c’est possible… mais extrêmement difficile tant les critères sont restrictifs.
La réponse de Sophie Cluzel : « Si les citoyens handicapés veulent être citoyens comme tout le monde, il faut rentrer dans le droit commun donc, non, pas d’âge spécifique pour partir en retraite, mais un meilleur accompagnement pendant le temps de travail ».
Aidants : exonérer de toute taxation la PCH versée aux aidants
Le problème : le dédommagement perçu par un aidant familial, au titre de la prestation du handicap (PCH), est soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.
La réponse de Sophie Cluzel : « Le salaire des aidants familiaux est vraiment indécent. Ce n’est pas tant la question de ne pas le taxer que de le valoriser. Il faut replacer l’aidant familial dans une vraie trajectoire d’accompagnement, de reconnaissance ».