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Candidats aux municipales, l’APF vous attend sur l’accessibilité

 

L’association des paralysés de France appelle les candidats finistériens aux élections municipales à partager leurs engagements en matière d’accessibilité dans la ville.

Comme tous les six ans, l’APF (900 adhérents dans le Finistère) saisit l’opportunité des élections municipales pour interpeller les candidats sur la question de l’accessibilité. Déplacements en ville et circulation étant l’apanage des maires, l’association souhaiterait connaître leurs engagements dans ce domaine.

« Un Finistérien sur dix, soit près de 80 000 personnes, a un dossier à la Maison départementale des personnes handicapées, rappelle le directeur Thierry Duval. Et l’accessibilité concerne bien plus de personnes que celles porteuses d’un handicap : les personnes avec poussette, les personnes âgées ou avec un handicap temporaire, tous ceux rencontrant momentanément une difficulté motrice. Il reste beaucoup de chemin à faire dans le Finistère, il faut une politique volontariste ».

Les sujets sur lesquels les candidats sont invités à s’exprimer concernent la commission d’accessibilité mise en place dans la commune, l’agenda d’accessibilité programmée, l’accessibilité de la voirie et des espaces publics, la prise en compte des besoins spécifiques de déplacements (« en dehors des agglomérations, il n’y a pas de transport collectif spécifique »), l’accès aux loisirs et à la vie citoyenne ou encore l’accès à un logement accessible et adapté.

« Nous ne sommes pas visibles »

Sur ce dernier point, le directeur affirme que l’offre des bailleurs sociaux est « notoirement insuffisante, les personnes handicapées sont contraintes d’attendre un logement deux fois plus longtemps qu’une personne valide ».
L’APF se félicite de ces programmes tournés vers les déplacements doux qui se multiplient dans les villes. « Réduire la place de la voiture en ville fait notre affaire, la voiture est notre principale difficulté pour traverser les chaussées, circuler sur les trottoirs quand elles stationnent dessus ».

Au-delà de ces aspects techniques, il y a également une demande de prise en considération de la personne handicapée derrière cette démarche. « Contrairement aux pays anglo-saxons qui cherchent à régler les soucis, on a le sentiment de n’être vu que pour l’argent que cela va coûter, peste Philippe Le Tallec, membre de l’APF. La personne est secondaire ». Même désaveu dans les propos de Farid Kébir : « Nous ne sommes pas visibles. C’est pour cela que nous passons souvent à la trappe, que nous ne sommes pas une priorité ». Aux candidats de leur prouver le contraire.

Contact : APF France Handicap, 65 rue de Bénodet, Quimper. apf29.sud@wanadoo.fr

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