À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la douleur, ce 21 octobre, 47 associations lancent l’alerte. Elles demandent que sa prise en charge devienne enfin une priorité des politiques publiques de santé.
Quelle est le premier motif de consultation dans les services d’urgence en France ? La douleur. Et en médecine générale ? Idem, selon le Livre blanc de la douleur, publié en 2017. Trois plans, mis en place entre 1998 et 2011, n’auront pas permis d’améliorer notablement la situation. En effet, 70 % des personnes concernées ne disposent toujours pas d’un traitement approprié.
Un lien de confiance soignant-soigné mis à mal
Aussi, 47 associations, parmi lesquelles Alliance maladies rares, APF France handicap, France Assos santé ou encore le Planning familial, dénoncent « les insuffisances notoires » de la prise en charge de la douleur et « ses conséquences dramatiques ». Conséquences qui font mal aussi bien aux patients qu’aux soignants.
Quelle que soit son origine -la pathologie et ses conséquences, les soins, les appareillages…, la douleur impacte la qualité de vie des premiers, soulignent les signataires. Pour les seconds, elle entraîne « sensation d’échec, démotivation, épuisement ». Sans compter une érosion du lien de confiance entre soigné et soignant.
Pour une médecine de la douleur
Dans leur communiqué de presse, ces 47 associations demandent aux pouvoirs publics de « faire de la douleur une véritable priorité des politiques publiques de santé ». Elles avancent de nombreuses propositions. Notamment la nécessité de développer des actions de prévention et de reconnaître la médecine de la douleur comme une vraie spécialité. Avoir mal ce n’est pas que dans la tête.
Faire Face – 21 octobre 2019 - Valérie Dichiappari