UA-75784826-1

1,16 million de personnes touchent l'AAH : en hausse !

Alors que le nombre d'allocataires du RSA a encore baissé en 2017, celui des bénéficiaires de l'AAH continue d'augmenter. Ils sont 1,16 million à percevoir ce minimum social.

15 mars 2019 - Par Handicap.fr - Emmanuelle Dal'Secco

Alors que le nombre d'allocataires du revenu de solidarité active (RSA) a « très légèrement » diminué en 2017, prolongeant la baisse amorcée en 2016, en lien avec la décrue du chômage, la progression des effectifs de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) s'est amplifiée (+ 3 %). Fin 2017, la France compte 1,16 million de bénéficiaires. Les prestations versées au titre de l'AAH représentent 9,4 milliards d'euros, pour un montant moyen mensuel de 707 euros par allocataire -alors que, rappelons-le, le montant de l'AAH à taux plein a été porté à 860 euros le 1er novembre 2018 et sera augmenté de 40 euros supplémentaires le 1ernovembre 2019-. C'est que révèle l'étude n°1108 de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) publiée le 6 mars 2019.

 

Pour quelles raisons ?

 

En forte augmentation pendant cinq ans jusqu'en 2012 (+ 4,2 % en moyenne par an entre fin 2007 et fin 2012), les effectifs AAH ont une croissance moindre depuis : + 2,5 % en moyenne annuelle de fin 2012 à fin 2017. Cet écart de croissance s'explique, selon la DREES, pour l'essentiel, par le relèvement des plafonds de ressources dans le cadre du plan de revalorisation de 25 % (en euros courants) de l'allocation entre 2007 et 2012. Le recul de l'âge minimum légal de départ à la retraite, qui a repoussé la date de fin de droit à l'AAH pour les personnes dont le taux d'incapacité est compris entre 50 % et 79 %, a soutenu la croissance du nombre d'allocataires depuis 2011.

 

+ 80 %, ça stagne !

 

Depuis fin 2014, la croissance des effectifs de l'AAH augmente légèrement chaque année, passant de + 1,8 % en 2014 à + 3,0 % en 2017. Cette accélération est uniquement imputable aux allocataires dont le taux d'incapacité est compris entre 50 % et 79 % (sur ce champ, la croissance varie de + 4,6 % en 2014 à + 7,2 % en 2017). Cela peut, en partie, s'expliquer par l'entrée en vigueur le 6 avril 2015 d'un décret qui a étendu de deux à cinq ans la durée maximale d'attribution de l'AAH pour ces personnes. Le nombre d'allocataires dont le taux d'incapacité est supérieur ou égal à 80 %, lui, stagne.

 

ASI en hausse

 

Fin 2017, 81 600 personnes bénéficient de l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI). L'augmentation du nombre d'allocataires se poursuit en 2017 (+ 1,6 % en un an) mais elle est moins soutenue qu'en 2016 (+ 3,1 %). Auparavant, entre fin 2005 et fin 2015, les effectifs avaient baissé de 31 %. Toutefois, depuis 2011, la diminution était moindre (- 2,3 % en moyenne par an entre fin 2010 et fin 2015, contre - 5,1 % entre fin 2005 et fin 2010), en raison du report progressif de l'âge minimum légal de départ à la retraite, point de bascule de l'ASI vers le minimum vieillesse. En 2017, 232 millions d'euros ont été versés aux allocataires de l'ASI, soit un montant moyen mensuel de 239 euros.

 

Au total, fin 2017, 4,22 millions de Français sont allocataires d'un des 10 minima sociaux proposés en France (article en lien ci-dessous). En tenant compte des conjoints et des enfants à charge, environ 7 millions de personnes, soit 11 % de la population, sont couvertes.

Alors que le nombre d'allocataires du revenu de solidarité active (RSA) a « très légèrement » diminué en 2017, prolongeant la baisse amorcée en 2016, en lien avec la décrue du chômage, la progression des effectifs de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) s'est amplifiée (+ 3 %). Fin 2017, la France compte 1,16 million de bénéficiaires. Les prestations versées au titre de l'AAH représentent 9,4 milliards d'euros, pour un montant moyen mensuel de 707 euros par allocataire -alors que, rappelons-le, le montant de l'AAH à taux plein a été porté à 860 euros le 1er novembre 2018 et sera augmenté de 40 euros supplémentaires le 1ernovembre 2019-. C'est que révèle l'étude n°1108 de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) publiée le 6 mars 2019.

 

Pour quelles raisons ?

 

En forte augmentation pendant cinq ans jusqu'en 2012 (+ 4,2 % en moyenne par an entre fin 2007 et fin 2012), les effectifs AAH ont une croissance moindre depuis : + 2,5 % en moyenne annuelle de fin 2012 à fin 2017. Cet écart de croissance s'explique, selon la DREES, pour l'essentiel, par le relèvement des plafonds de ressources dans le cadre du plan de revalorisation de 25 % (en euros courants) de l'allocation entre 2007 et 2012. Le recul de l'âge minimum légal de départ à la retraite, qui a repoussé la date de fin de droit à l'AAH pour les personnes dont le taux d'incapacité est compris entre 50 % et 79 %, a soutenu la croissance du nombre d'allocataires depuis 2011.

 

+ 80 %, ça stagne !

 

Depuis fin 2014, la croissance des effectifs de l'AAH augmente légèrement chaque année, passant de + 1,8 % en 2014 à + 3,0 % en 2017. Cette accélération est uniquement imputable aux allocataires dont le taux d'incapacité est compris entre 50 % et 79 % (sur ce champ, la croissance varie de + 4,6 % en 2014 à + 7,2 % en 2017). Cela peut, en partie, s'expliquer par l'entrée en vigueur le 6 avril 2015 d'un décret qui a étendu de deux à cinq ans la durée maximale d'attribution de l'AAH pour ces personnes. Le nombre d'allocataires dont le taux d'incapacité est supérieur ou égal à 80 %, lui, stagne.

 

ASI en hausse

 

Fin 2017, 81 600 personnes bénéficient de l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI). L'augmentation du nombre d'allocataires se poursuit en 2017 (+ 1,6 % en un an) mais elle est moins soutenue qu'en 2016 (+ 3,1 %). Auparavant, entre fin 2005 et fin 2015, les effectifs avaient baissé de 31 %. Toutefois, depuis 2011, la diminution était moindre (- 2,3 % en moyenne par an entre fin 2010 et fin 2015, contre - 5,1 % entre fin 2005 et fin 2010), en raison du report progressif de l'âge minimum légal de départ à la retraite, point de bascule de l'ASI vers le minimum vieillesse. En 2017, 232 millions d'euros ont été versés aux allocataires de l'ASI, soit un montant moyen mensuel de 239 euros.

 

Au total, fin 2017, 4,22 millions de Français sont allocataires d'un des 10 minima sociaux proposés en France (article en lien ci-dessous). En tenant compte des conjoints et des enfants à charge, environ 7 millions de personnes, soit 11 % de la population, sont couvertes.    

Alors que le nombre d'allocataires du revenu de solidarité active (RSA) a « très légèrement » diminué en 2017, prolongeant la baisse amorcée en 2016, en lien avec la décrue du chômage, la progression des effectifs de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) s'est amplifiée (+ 3 %). Fin 2017, la France compte 1,16 million de bénéficiaires. Les prestations versées au titre de l'AAH représentent 9,4 milliards d'euros, pour un montant moyen mensuel de 707 euros par allocataire -alors que, rappelons-le, le montant de l'AAH à taux plein a été porté à 860 euros le 1er novembre 2018 et sera augmenté de 40 euros supplémentaires le 1ernovembre 2019-. C'est que révèle l'étude n°1108 de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) publiée le 6 mars 2019.

 

Pour quelles raisons ?

 

En forte augmentation pendant cinq ans jusqu'en 2012 (+ 4,2 % en moyenne par an entre fin 2007 et fin 2012), les effectifs AAH ont une croissance moindre depuis : + 2,5 % en moyenne annuelle de fin 2012 à fin 2017. Cet écart de croissance s'explique, selon la DREES, pour l'essentiel, par le relèvement des plafonds de ressources dans le cadre du plan de revalorisation de 25 % (en euros courants) de l'allocation entre 2007 et 2012. Le recul de l'âge minimum légal de départ à la retraite, qui a repoussé la date de fin de droit à l'AAH pour les personnes dont le taux d'incapacité est compris entre 50 % et 79 %, a soutenu la croissance du nombre d'allocataires depuis 2011.

 

+ 80 %, ça stagne !

 

Depuis fin 2014, la croissance des effectifs de l'AAH augmente légèrement chaque année, passant de + 1,8 % en 2014 à + 3,0 % en 2017. Cette accélération est uniquement imputable aux allocataires dont le taux d'incapacité est compris entre 50 % et 79 % (sur ce champ, la croissance varie de + 4,6 % en 2014 à + 7,2 % en 2017). Cela peut, en partie, s'expliquer par l'entrée en vigueur le 6 avril 2015 d'un décret qui a étendu de deux à cinq ans la durée maximale d'attribution de l'AAH pour ces personnes. Le nombre d'allocataires dont le taux d'incapacité est supérieur ou égal à 80 %, lui, stagne.

 

ASI en hausse

 

Fin 2017, 81 600 personnes bénéficient de l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI). L'augmentation du nombre d'allocataires se poursuit en 2017 (+ 1,6 % en un an) mais elle est moins soutenue qu'en 2016 (+ 3,1 %). Auparavant, entre fin 2005 et fin 2015, les effectifs avaient baissé de 31 %. Toutefois, depuis 2011, la diminution était moindre (- 2,3 % en moyenne par an entre fin 2010 et fin 2015, contre - 5,1 % entre fin 2005 et fin 2010), en raison du report progressif de l'âge minimum légal de départ à la retraite, point de bascule de l'ASI vers le minimum vieillesse. En 2017, 232 millions d'euros ont été versés aux allocataires de l'ASI, soit un montant moyen mensuel de 239 euros.

 

Au total, fin 2017, 4,22 millions de Français sont allocataires d'un des 10 minima sociaux proposés en France (article en lien ci-dessous). En tenant compte des conjoints et des enfants à charge, environ 7 millions de personnes, soit 11 % de la population, sont couvertes.

Les commentaires sont fermés.