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Compiègne : personnes âgées ou handicapées ce cabinet dentaire est fait pour eux

C’est le seul dentiste de l’Oise à prescrire des soins aux personnes âgées mais aussi à celles atteintes d’un handicap physique ou mental. Le cabinet vient d’ouvrir à l’initiative du centre hospitalier Compiègne-Noyon.

 

Marie arrive cahin-caha. Avec son déambulateur, elle pénètre dans le cabinet dentaire de l’Ehpad Fournier- Sarloveze, à Compiègne. Un établissement novateur dans l’Oise. Ici, les patients ont tous une particularité.
Personnes âgées à mobilité réduite, atteintes de troubles cognitifs (démences, maladie d’Alzheimer…), adultes et enfants en situation de handicap physique ou mental… Une unité de santé orale spécifique, dans le jargon médical.
« L’Oise était le seul département à ne pas en disposer, explique Brigitte Duval, la directrice du centre hospitalier Compiègne-Noyon qui a porté le projet. Nous avons six Ehpad, soit près de 700 résidents. » L’attente était donc forte. « On permet à une population fragilisée de retrouver une dignité, une intégration sociale », ajoute Brigitte
Duval. L’agence régionale de santé a débloqué un budget de 14 000 € pour permettre au cabinet de s’équiper.


Déjà 300 patients


Tous les établissements médico-sociaux du secteur ont été prévenus de l’ouverture de ce cabinet. La nouvelle s’est donc vite répandue. Le docteur Mahmoud Al Chihabe et Pascaline Lannoy, son assistante dentaire, reçoivent ainsi des patients souffrant de pathologies diverses. « Ils peuvent être phobiques, atteints de trisomie ou d’autisme. On prend le temps d’expliquer ce que nous allons faire, on montre les instruments, explique le dentiste. Nous ne passons pas que quinze minutes par patient comme certains cabinets libéraux. Nous ne sommes pas dans une démarche de rentabilité. »
Le binôme a été formé à appréhender les comportements violents, à communiquer avec des personnes parfois « coupées du monde ». Un protocole est ensuite appliqué, étape par étape. « Nous donnons en premier lieu un comprimé pour que le patient se relaxe, détaille Mahmoud Al Chihabe. Si ça ne fonctionne pas, nous utilisons un gaz qui calme les troubles anxieux. Si les réticences persistent, un médecin anesthésiste fait une intraveineuse, mais cela reste rare. »

Ouvert à tous
Des tranches horaires sont aussi désormais réservées aux patients « extérieurs » qui ne viennent pas d’un établissement spécialisé. « Nous avons un petit garçon de 4 ans, en fauteuil, qui vient à la suite de problèmes de nutrition. Ça a été un vrai soulagement pour la maman », sourit Pascaline Lannoy.

sources : Le Parisien - Île-de-France de Oise; Oise - Oise - 29 janvier 2019 - Stéphanie Forestier

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